Le métier de Senior animateur 3D par Eddy MARTINEZ

C’est par le mouvement que chaque artiste donne vie à ses créations, explorant des mondes imaginaires aux confins des esprits les plus sinueux. Aujourd'hui, nous avons l'honneur d'accueillir Eddy Martinez, senior animateur au sein d'une prestigieuse entreprise française de VFX. Fort d'une carrière riche de sept ans dans l'industrie cinématographique, Eddy nous invite à une immersion au cœur d’un parcours exceptionnel, composé d’inspirations profondes et de défis plus stimulants les uns que les autres
Pouvez-vous parler de votre parcours dans sa globalité ?
Bonjour, je m’appelle Eddy Martinez et je suis senior animateur d’une entreprise française de VFX. Après mes études à l'ESMA, j'ai eu la chance de travailler dans différents pays tels que la Belgique, la France et le Royaume-Uni. Mon parcours a débuté au cœur d’une entreprise française avant de m'épanouir en Belgique, où j'ai eu la chance de pouvoir réaliser un court métrage d'animation. Mon expérience londonienne m’offrit la possibilité de faire le grand saut dans le monde des effets visuels, passant du cartoon aux VFX, et contribuant à des documentaires, des publicités, des films, des séries et même des blockbusters.
Quelles missions opérez-vous dans votre métier actuel ?
En tant que senior animateur, je suis au cœur de la production. Du rigging au rendu, je prends en charge la création des mouvements des personnages. Mon rôle s'inscrit entre la pré-production et la post-production, où je façonne chaque élément animable avec minutie
Qu'est-ce qui vous a décidé à vous lancer dans ce métier ?
Étant féru de musique depuis mon plus jeune âge, j’ai pu acquérir une connaissance du rythme significative. Et pour ainsi dire, le rythme est probablement le tenant le plus important des métiers de l’animation.
Par ailleurs, l’acting m’a toujours passionné, c’est pourquoi j’affectionne tout particulièrement l’animation : je donne vie à l’âme du personnage, je lui rends tout son sens. Chaque élément animé doit l’être avec minutie. Je me mets dans la peau de chaque personnage, de chaque objet, dans l’objectif d’offrir un rendu aussi naturel que possible.
C’est un métier de passion, plus que ça, c’est une vocation. J’insuffle la vie par le mouvement.
Rencontrez-vous des défis particuliers dans votre métier ?
Au sortir de l’ESMA, lorsque j’ai fait mes premiers pas dans de grands studios, j’ai été confronté à la réalité du monde professionnel. Ces challenges m’ont permis de gagner en autonomie, de prendre confiance en moi, mais aussi de me surpasser. J’ai eu la chance d’être entouré de personnalités inspirantes au quotidien.
Y a-t-il une réelle différence entre votre cursus à l'ESMA et le monde professionnel ?
Grâce à mon parcours à l’ESMA, j’ai pu acquérir une certaine polyvalence dans le monde de l’animation. Les nombreuses matières qui y étaient enseignées m’ont permis d’observer une vue d’ensemble de ce vaste monde qu’est celui de l’animation.
Lorsque j’ai fait mes premiers pas dans le monde professionnel, j’ai appris à peaufiner mon travail, en m’attachant à chaque détail, chaque mouvement pour composer le meilleur rendu possible. Car, comme tout un chacun le sait, ce sont les détails qui forment le tout. Je me devais alors de travailler chaque mouvement dans ses moindres aspects.
Quelles sont les qualités requises pour ce métier ?
Il est essentiel de s’adonner chaque jour un peu plus à son travail. L’animation demande un investissement considérable si l’on veut rendre un travail de qualité. C’est un métier exigeant quant à ses attentes, et particulièrement prenant en termes de temps.
Quels outils utilisez-vous dans le cadre de votre métier ?
De l’ESMA à mon métier actuel, nous avons principalement utilisé MAYA, un logiciel d’animation reconnu. J’ai aussi eu l’occasion d’animer avec le logiciel 3DS MAX. Chaque studio utilise ses propres outils, il est donc important de conserver une polyvalence sur ce terrain.
Quel type de formation avez-vous suivi ?
Après l'obtention de mon baccalauréat, j'ai intégré l'ESMA pour une formation de trois ans, soit un Bachelor.
Pourquoi l'ESMA ?
J’ai toujours voulu travailler dans le cinéma. Etant un grand passionné d’art depuis petit, j’ai toujours su au fond de moi que je voulais en faire mon métier, ma vocation.
Quel conseil donnerais-tu aux futurs diplômés de l'ESMA ?
Avec le recul que je peux avoir aujourd’hui, je leur dirais de se concentrer avant tout sur l’aspect référencement de l’animation.
Un jour, l’un de mes supérieurs hiérarchiques m’a dit “50% de l’animation, ce sont les références”. Il est essentiel de se référer à des mouvements existants pour réaliser le mouvement attendu. Le travail de référencement est colossal, mais demeure essentiel.
Combien de temps alloues-tu à chacun de tes projets en moyenne ?
Le temps alloué dépend du projet, les publicités ont généralement des délais de deux mois, tandis que des blockbusters peuvent nécessiter jusqu'à trois ans de travail. Chaque projet a ses propres exigences en termes de temps.
Ainsi, le parcours professionnel d'Eddy Martinez, des bancs de l'ESMA aux studios internationaux, nous invite à croire qu’il est possible de faire de sa passion, un métier à part entière. Comme l'exprimait si justement Walt Disney, 'L'animation offre une aventure dans l'inconnu, où les limites sont celles de l'imagination.' Cette citation trouve écho au cœur même de chaque mouvement insufflé, chaque défi habilement surmonté, révélant l’immensité du monde qu’est celui de l'animation. Le parcours d'Eddy est un voyage continu, où la créativité s'entrelace avec la technique, et où chaque instant de doute est balayé par le pouvoir infini de l'imagination.
Le parcours d’Eddy Martinez aura su m’immerger dans un univers captivant, faisant rimer passion avec dévouement. Son regard bercé par une vision artistique depuis son plus jeune âge, nous offre une perspective unique sur son métier. Le récit de son parcours, jalonné de défis et de réussites, révèle l'importance de la persévérance dans un secteur aussi exigeant. C'est un honneur de partager son histoire, inspirante à bien des égards.